L’essence même de l’analyse de la pratique professionnelle est la prise de recul sur les situations professionnelles en lien avec la personne accompagnée. Elle invite au "pas de côté" pour comprendre ce que j’engage dans la relation et ce qui se joue pour moi et pour l’autre. Elle soutient ainsi le tiers interne qui me permet d’accueillir autrui dans sa singularité.
Métaphoriquement, considérons que si le diamant est la posture professionnelle au regard du sens de mon action, alors l’analyse des pratiques devient l’acte de le polir.
Lorsque l’on a dit cela, est-on plus avancé sur comment se constituent et vivent les groupes d’analyse des pratiques professionnelles (GAP) ?
Les GAP se caractérisent par un ensemble de professionnels qui opèrent soit au sein d’une équipe partageant un quotidien, soit au sein d’une équipe élargie appartenant à un même ensemble (institution, service, métier, fonction,...).
Ils peuvent répondre à des visées différentes selon les attentes du donneur d’ordre et des participants. Pour éclairer l’objet des GAP et ainsi le borner, il est souvent opportun de préciser ce que l’analyse de la pratique n’est pas.
Les règles se co-construisent au départ entre l’intervenant et les participants, et s’imposent à tous. Leur actualisation peut apparaître au détour d’un besoin non comblé qui freine le travail :
A partir d’un cadre d’intervention sécurisant favorisant l’expression et la mutualisation, les objectifs seront: