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Groupe d'Analyse de la Pratique Professionnelle à Cournon-d'Auvergne, Puy-de-Dôme | Ubik Aptitude

Les GAP – Groupes d’Analyses des Pratiques Professionnelles

A quoi sert l’analyse de la pratique professionnelle ?

L’essence même de l’analyse de la pratique professionnelle est la prise de recul sur les situations professionnelles en lien avec la personne accompagnée. Elle invite au "pas de côté" pour comprendre ce que j’engage dans la relation et ce qui se joue pour moi et pour l’autre. Elle soutient ainsi le tiers interne qui me permet d’accueillir autrui dans sa singularité.

 

Métaphoriquement, considérons que si le diamant est la posture professionnelle au regard du sens de mon action, alors l’analyse des pratiques devient l’acte de le polir.

 

Lorsque l’on a dit cela, est-on plus avancé sur comment se constituent et vivent les groupes d’analyse des pratiques professionnelles (GAP) ?

Caractéristiques des Groupes d'Analyse de la Pratique Professionnelle.

Les GAP se caractérisent par un ensemble de professionnels qui opèrent soit au sein d’une équipe partageant un quotidien, soit au sein d’une équipe élargie appartenant à un même ensemble (institution, service, métier, fonction,...).

 

Ils peuvent répondre à des visées différentes selon les attentes du donneur d’ordre et des participants. Pour éclairer l’objet des GAP et ainsi le borner, il est souvent opportun de préciser ce que l’analyse de la pratique n’est pas.

sophrologie

Ce que n’est pas l’analyse de la pratique

  • n’est pas un lieu de diagnostic ou d’évaluation

 

  • ne relève pas de conseils d’experts : la tentation est grande parfois d’avoir un apport au niveau de l’expertise qui viendrait valider ou invalider la pratique en l’objectivant. Là encore il conviendrait au préalable de dire la norme, ce qui irait à l’opposé de l’effet recherché par l’analyse de la pratique.

 

  • ne vise donc pas appliquer/trouver des recettes ou bonnes pratiques : cela serait illusoire de chercher l’opératoire transposable à nos réalités de travail. En effet celles-ci puisent leurs vérités dans la rencontre, et donc dans la singularité et l’inattendu.

 

  • ne relève pas de la thérapie : si la frontière du personnel et du professionnel est parfois poreuse, l’objet du travail ne peut pas être de se soigner soi pour soi.

 

  • n’est pas du management ou du contrôle : l’espace de travail est celui du groupe, collectif autonome, qui a sa trajectoire propre, et in fine incontrôlable. Tout juste doit-elle garder le cap du service rendu au bénéficiaire.

L’analyse de la pratique est donc

  •  d’abord un espace sécure : porté par la stabilité du cadre, et du dispositif adapté au groupe concerné. Cet espace sécure sert de socle à l’écoute, à l’entraide, et permet de se sentir en lien, de partager une culture commune.

 

  • qui accueille la parole sans jugement : permettant à chacun de s’écouter et d’écouter les autres pour une co-élaboration de sa place et de son positionnement. Ici se développent des aptitudes relationnelles de distanciation et de partage de feed-back.

 

  • et permet la conscientisation et la prise de recul : où il s’agit d’entendre ses affects et ceux des autres, et repérer comment l’engagement du corporel et de l’émotionnel dirige parfois inconsciemment nos réactions et nos croyances.  La communication fine et respectueuse auprès de la personne vulnérable et actrice de sa vie, s’en trouve renforcée.

 

  • comme un acte réflexif sur soi et sur les autres : repérer nos représentations et nos modèles mentaux pour éclairer notre processus de fonctionnement en lien avec notre identité professionnelle, permet d’assouplir notre posture professionnelle. Derrière une capacité accrue à analyser la complexité, à se remettre en question, les professionnels expérimentent une nouvelle manière de vivre leur activité, porteuse de mouvement et de fluidité.

 

  • qui redessine les contours de la subjectivité du sujet vulnérable : il s’agit  poser un regard enrichi sur la personne accompagnée, qui reprend sa place de sujet pensant vivant et agissant.

 

  • et la position de responsabilité du professionnel : cette responsabilité doit s’entendre au sens philosophique du terme (Hannah Arendt) lequel induit que je suis responsable de la responsabilité de cet autrui vulnérable.

Les GAP : déterminants et moyens

Les règles qui encadrent l’APP et leur actualisation

Les règles qui encadrent l’APP et leur actualisation

Les règles se co-construisent au départ entre l’intervenant et les participants, et s’imposent à tous. Leur actualisation peut apparaître au détour d’un besoin non comblé qui freine le travail :

 

  • La confidentialité : pas au sens du secret mais dans l’idée que c’est à chacun de mesurer ce qui est partageable (comment et à qui) car l’on ne confie que ce qui nous concerne en propre.

 

  • Le non-Jugement et la bienveillance : la parole est libre dans le cadre des autres règles et du respect. La bienveillance reste le phare qui montre le chemin.
  • L’écoute active :  Il s'agit d'être dans une grande disponibilité d'écoute à la communication verbale et non-verbale de celui ou celle qui s'exprime. La responsabilité est ici d’écouter pleinement l’autre dans sa réalité.

 

  • Le parler vrai : s'envisage du coté de l'authenticité des ressentis subjectifs. L'explicite est valorisé afin de faire résonner l'implicite de la manière la plus juste.

 

  • La coresponsabilité : L’intervenant, dans sa position méta, porte le cadre et reste le garant des règles, mais chacun l’est aussi depuis sa place.

Les buts de l’Analyse de la Pratique Professionnelle

A partir d’un cadre d’intervention sécurisant favorisant l’expression et la mutualisation, les objectifs seront:

  • D’accueillir les points d’indicible, d’insupportable, d’impossible, pour transformer les émotions et sortir de la sidération ou de l’agir ;
  • De limiter les risques de perte de sens et d’épuisement professionnel qui en découlent ;
  • De renouveler les représentations sur le sujet vulnérable et améliorer le service qui lui est dû ;
  • De produire de l’analyse partagée en faisant du lien avec les apports conceptuels et favoriser le travail d’équipe ;
  • Sensibiliser à la nécessité de contextualiser toute intervention et de renforcer le sentiment d’appartenance à un groupe professionnel, à une institution, à un projet d’établissement ;
  • Permettre le développement des potentialités des professionnels en lien avec les objectifs du service.
Les buts de l’Analyse de la Pratique Professionnelle

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